 Château Chesnel |
En 1692, Jacques Perrin de Boussac, riche négociant en eaux-de-vie, fit construire à la campagne un logis d’agrément caractéristique de l’art de vivre “à la française” aux XVIe et XVIIe siècles. Aujourd’hui, les propriétaires de la demeure, classée Monument Historique, veillent à offrir au voyageur un aperçu des fastes de l’époque, au cours d’une visite, ou le temps d’une nuit sous un baldaquin. Si le charme opère au logis de Boussac, la majesté de Château Chesnel en impose. Achevé en 1610, l’édifice possède un bâtiment central entièrement crénelé, flanqué de tours carrées et entouré de douves. De temps à autre, on se permet un pas de côté hors de la piste verte au gré d’une escapade gastronomique ou d’une dégustation impromptue, d’une échappée vers un site remarquable ou d’un écart dans l’atelier d’un artisan d’art. |
Au Moulin de Prézier, un conservatoire du vignoble charentais est en train de naître. Son implantation vise à représenter le patrimoine viticole charentais à travers des collections uniques de cépages locaux et de porte-greffes anciens. 70 variétés, utilisées depuis le XVIIIe siècle dans la région délimitée du cognac, ont été plantées sur différentes parcelles expérimentales. Les récoltes à venir serviront de supports pédagogiques à des recherches oenologiques et viticoles. Ce véritable musée vivant de la vigne s’inscrit dans un contexte culturel et environnemental en cours d’aménagement.
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 Ferme charentaise |
La piste de la Vigne rallie les hauts lieux de pépinières viticoles de la région. Les terres de plaine, bien fraîches d’Authon, Aujac, Aumagneet Nantillé et les riches sols de Nercillac se prêtaient à la reconstitution du vignoble charentais, ruiné par le phylloxéra à la fin du XIXe siècle. Des croisements entre cépages américains et français furent expérimentés avec succès, et améliorés depuis lors par les travaux des chercheurs et des généticiens. A l’heure actuelle, le savoir-faire des pépiniéristes des Charentes s’applique à nombre de cépages, dont les “plants certifiés” sont appréciés dans les grandes régions viticoles de France, voire exportés vers d’autres pays producteurs. |
 Clocher de Sigogne |
Au fil de la piste s’égrènent les villages viticoles typiques : Sigogne, avec ses deux belles places ombragées et son église de style roman ogivé, coiffée d’un harmonieux clocher carré ; Foussignac, creusé de nombreux puits, dont un immémorial “puits des âges” ; Mérignac et sa fontaine miraculeuse au bord de la rivière Guirlande ; Fleurac et son musée de la coiffe ; Vaux-Rouillac, avec ses portails hiératiques entrebâillés sur des cours carrées encadrées de chais et... sa brasserie artisanale baptisée “La Goule”.
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 Théâtre des bouchauds - Germanicomagus |
Selon l’Histoire locale, l’origine gallo-romaine de Rouillac est associée au nom d’un certain Rullus, qui aurait bâti une villa en bordure de la via Agrippa . Dans la même veine, la célèbre foire mensuelle du 27 — une des plus importantes de la contrée — serait peut-être l’héritière d’une antique manifestation commerciale dont la statuette d’Epona, déesse protectrice des chevaux et des cultures, serait représentative. A peine à l’écart du tracé de la piste verte, le bois des Bouchauds abrite le sanctuaire rural de Germanicomagus. Son théâtre, qui pouvait accueillir cinq ou six mille spectateurs, est l’un des plus grands de la Gaule romaine. Des vestiges de temples et de thermes complètent le site archéologique. Chaque année à la fin juin, le théâtre renaît avec l’esprit de fête à l’occasion des Sarabandes des Bouchauds. Là, les artistes entraînent nuit et jour les spectateurs dans une fiesta interactive et champêtre au cours de laquelle l’expression artistique le dispute à la franche convivialité.
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 Abbaye de Marcillac Lanville |
Après Gourville, dont le château médiéval n’a conservé qu’une tour carrée défendue de mâchicoulis, la piste verte s’achemine jusqu’au prieuré de Marcillac-Lanville. Cette étape rejoint l’une des voies secondaires empruntées par les pèlerins en marche vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Associé à l’abbaye de Saint-Amant-de-Boixe, le site de Marcillac-Lanville est l’une des haltes jacquaires balisant l’itinéraire du pèlerinage.
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A partir de Verdille, le parcours viticole étend ses racines jusqu'aux terres du Pays ruffécois, à la limite nord du vignoble charentais. De hameau en "écart", les anciennes demeures viticoles conduisent vers le gros bourg d'Aigre, porte d'entrée symbolique du Pays du cognac où se maintient l'une des plus anciennes maisons de négoce de la région. Il existait à Aigre une longue tradition du négoce du cognac, activité pratiquée par les "Aigriers" qui avaient acquis une solide réputation dans le commerce et le "roulage" des eaux-de-vie par voie terrestre vers Orléans et Paris. De là, différents itinéraires* rejoignent l'axe routier Poitiers-Angoulême, soit vers Ruffec en passant par le village historique de Tusson, soit vers Mansle en suivant la vallée de la Charente. * Agrémentés de parcs botaniques et de jardins thématiques.
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